TOFFEE ET MOI Sarah Grossan
TOFFE ET MOI
Sarah Grossan
Traductrice Clémentine Beauvais
"Parfois j'oublie
Parfois j'oublie que c'est une vrais mère qui m'a fait naître,
bras grands ouverts. Sourire.
Parfois je me sens tellement dégueu,
je peux pas croire qu'on ait voulu de moi au point
de s'ouvrir en deux
pour m'offrir un souffle.
Parfois je pense qu'à une chose: comment il me
rapetissait,
racornissait,
me faisait croire que j'aurais mieux fait
de pas exister
Parfois Kelly-Anne me disait que c'était pas ma faute.
Elle disait: la vie c'est de la merde, Allie,
Mais pas grand chose d'autre,
Parce qu'on parlait pas de Maman à la maison,
comme si exhiber le passé
ça faisait empirer
le présent.
On poussait la vérité du coude,
on se frayait un chemin dans le silence.
Jusqu'à ce que vienne le bruit
Et il venait toujours.
Une bourrasque d'injures et de rage;
un one-man show qui me condamnerait pendant toute
une semaine
aux cols roulés.
Parfois j'oublie qu'une vraie mère m'a fait naître,
qu'elle m'a aimée assez pour me tricoter un pull
couleur Orangina rouge,*les bras comme des mini-carottes.
Elle est partie trop tôt, elle l'a jamais fini.
Elle est partie dès que je suis arrivée.
Elle est partie parce que je suis arrivée."
Allison s’est enfuie de chez elle. Elle n’a nulle part où aller. Un peu par hasard, elle trouve refuge chez Marla, une femme qui pense la reconnaître et qui pourtant l’appelle « Toffee ». Allison cherche à oublier, Marla veut se souvenir. Alors, le temps de trouver un nouveau toit, de guérir de ses blessures, la jeune femme accepte d’être Toffee. Et en dépit du mensonge, une amitié tendre et fragile naît entre les deux femmes. Peu à peu, la chaleur d’un foyer, d’une famille choisie, renaît.
édition rageot
Sarah Grossan
Traductrice Clémentine Beauvais
C'est écris comme un poème
C'est le merveilleux vocabulaire d'aujourd'hui
Ca se lis comme un roman
C'est grave et tendre
Froid et chaud
Pour commander je vous recommande la librairie Page 36:
indépendante sympathique professionnelle
"Parfois j'oublie
Parfois j'oublie que c'est une vrais mère qui m'a fait naître,
bras grands ouverts. Sourire.
Parfois je me sens tellement dégueu,
je peux pas croire qu'on ait voulu de moi au point
de s'ouvrir en deux
pour m'offrir un souffle.
Parfois je pense qu'à une chose: comment il me
rapetissait,
racornissait,
me faisait croire que j'aurais mieux fait
de pas exister
Parfois Kelly-Anne me disait que c'était pas ma faute.
Elle disait: la vie c'est de la merde, Allie,
Mais pas grand chose d'autre,
Parce qu'on parlait pas de Maman à la maison,
comme si exhiber le passé
ça faisait empirer
le présent.
On poussait la vérité du coude,
on se frayait un chemin dans le silence.
Jusqu'à ce que vienne le bruit
Et il venait toujours.
Une bourrasque d'injures et de rage;
un one-man show qui me condamnerait pendant toute
une semaine
aux cols roulés.
Parfois j'oublie qu'une vraie mère m'a fait naître,
qu'elle m'a aimée assez pour me tricoter un pull
couleur Orangina rouge,*les bras comme des mini-carottes.
Elle est partie trop tôt, elle l'a jamais fini.
Elle est partie dès que je suis arrivée.
Elle est partie parce que je suis arrivée."
Allison s’est enfuie de chez elle. Elle n’a nulle part où aller. Un peu par hasard, elle trouve refuge chez Marla, une femme qui pense la reconnaître et qui pourtant l’appelle « Toffee ». Allison cherche à oublier, Marla veut se souvenir. Alors, le temps de trouver un nouveau toit, de guérir de ses blessures, la jeune femme accepte d’être Toffee. Et en dépit du mensonge, une amitié tendre et fragile naît entre les deux femmes. Peu à peu, la chaleur d’un foyer, d’une famille choisie, renaît.
édition rageot
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