LE SILENCE, LE CIEL ET L'AQUARELLE


semaine 14

Le silence, le ciel et l’aquarelle 




C’est le printemps ou presque. Enfin pas de quoi sortir la chaise longue, non plus !
Je mets donc la sacoche dans la voiture et m’en vais explorer les petites routes  longeant la boutonnière. La boutonnière, je pense que seulement les initiés et les locaux comprennent de quoi je parle. C’est juste NOTRE spécificité géologique reconnue internationalement,  si si INTERNATIONALE messieurs dames.

La lumière de cette fin mars est magnifique, à défaut d’être chaleureuse, il fait encore un peu frisquet. Je gare donc la voiture entre Saint-Aubin en Bray et Auneuil devant une cabane des champs, pas vraiment une cabane plutôt un abri à vaches. Vous savez, ces endroits où la tôle rouillée finit par être percée laissent passer les nuages. Ou ce qui devrait être un toit est maintenu par un enchevêtrement de poteaux et de barres de fer.  Les abris qui laissent pousser la végétation, où l’ombre joue avec le ciel et la rouille.

Et puis après l’observation des formes et des couleurs, viens la peinture et le silence.  Les nuages passent et le silence se fait tout autour de mes pinceaux. Le temps s’écoule à la fois tout en douceur et assez vite pour que je ne me rende pas compte qu’il passe et que l’après-midi se termine. Comme si le temps s’arrêtait de fonctionner pour me transmettre le silence des champs.

Le ciel brayon est une danse entre l’eau et la lumière. Voilà qui va parler aux aquarellistes.
Les vents nous apportent toutes les nuances allant du bleu au gris de Payne. Le ciel changeant modèle le paysage au gré de ses humeurs, mettant en lumière tour à tour les différents verts des champs printaniers, les ocres de la terre ou la craie blanche des larris.


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