ABANDONNEE



Semaine 7

ABANDONNÉE


Je passe devant cette fermette depuis …
J’ai toujours eu, un petit moment de: je ne sais pas comment le dire, nostalgie, mélancolie, engouement, une espèce de transport d’inspiration indéfinissable. 

Me promettant à chaque passage de revenir avec mes crayons et mon appareil photographique.
Bien entendu pendant toutes ces années je n’en ai rien fait remettant le projet à plus tard puis oubliant, jusqu’à mon passage suivant.


Chaque fois me promettant à moi-même de le faire bientôt, et espérant secrètement que personne ne vienne déranger, ranger, restaurer cet endroit abandonné.

Il n’y a pas de logique à mon goût pour les ruines. Je n’ai pas plus que cela le goût des vieux objets et, je ne crois pas au « avant c’était tout de même mieux », et à l’Histoire je préfère les histoires, les contes, les ragots, c’est plus marrant.

Sauf peut-être, en y regardant de près. Le souvenir de la grande exploratrice que j’étais enfant, me nourrissant de poissons-chats, coursant les pirates, attaquant les requins, sautant, grimpant et naviguant dans en eaux troubles: que d’aventures partagées avec ma sœur dans ce casino abandonné des bords de Seine. Jeux d’autant plus savoureux qu’ils étaient interdits par mes parents.

Me voici donc, chaussée de mes bottes et de mes aquarelles.

Le délabrement de la fermette laisse entrevoir le bâti des anciens.
À savoir une base en maçonnerie, silex et/ ou brique sur laquelle s’élève une structure de bois comblé avec un torchis et recouvert d’un enduit à base de chaux.
L’abandon nous laisse donc découvrir :
Les silex et les briques de la base effondrés sur eux même.
L’entrelacs des pans de bois qui par l’opération de l’esprit brayon ne tombent pas, mystère.
Quelques portions de torchis ocre.
Une charpente recouverte de toiles noires percées par les pluies et les vents, ce n’est absolument plus étanche.
À l’intérieur, un amas de je ne sais quoi qui devait certainement être très utile, raboter, scier, porter, et peut être à transformer les pommes.
Des bouteilles vides si belles dans leurs habits de poussière.
Des bidons et des pièces de métal rouillés
Des planches devenues blanches polies par les pluies.
Mais aussi des boites en plastiques bleus, jaunes, blanches, dont les couleurs arrêtent le regard.
 
   


















Pour en savoir plus :

Commentaires

  1. C'est un plaisir de lire votre "roman brayon"....un partage sympa, qui donne un bel aperçu de cette région, avec des airs d'enquêtes.....et de suspens...a savoir, que peut il y avoir derrière une vieille barrière, une vieille porte?? ...bravo pr ce roman aquarellé.

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    1. Merci Beaucoup, de me lire, de m'écrire aussi.
      C'est important pour moi d'avoir un retour.
      Bientôt je pourrais donner rendez-vous à mes lecteurs.
      Au plaisir de vous croiser sur les routes du Pays de Bray.

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