LES BOURREAUX DES COEURS
Semaine 3
Je vais, enfin dire bonjour à toutes ces demoiselles, à mon grand étonnement elles s’éloignent au fur et à mesure que j’avance dans les allées. Peureuses! Si je patiente un peu elles reprennent assez vite le cours de leur journée. Je trouve ces animaux tendrement attachants, surtout leurs grands yeux sombres. J’aime toujours à les observer lorsque j’en croise au détour de mes déambulations. L’étable me parait immense, il faut qu’elles aient de la place.
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« Les bourreaux des cœurs ».
Eh
bien, ce sont les deux taureaux de la ferme de Jean et Stéphane.
Tout de même deux mâles seulement pour deux cents demoiselles,
c'est un bien
chouette record.
La semaine dernière avec mes bottes en caoutchouc achetées pour ne pas me mouiller les pieds tout au long de cette année en Pays de Bray, j’ai visité et dessiné la ferme de Jean et Stéphane.
La semaine dernière avec mes bottes en caoutchouc achetées pour ne pas me mouiller les pieds tout au long de cette année en Pays de Bray, j’ai visité et dessiné la ferme de Jean et Stéphane.
Une large court en
terre, les flaques d’eau qui vous accueille dès l’entrée de la
court. La chaux ocre entre les colombages du petit appentis à
l’entrée. À droite un hangar immense, mastodonte qui sépare le
gris de Payne du ciel picard. Au fond la maison aux fenêtres et
portes dessinées de briques rouges. Les fenêtres aux petits carreaux.
Les multiples portes donnant sur les multiples ateliers.
Médor vient à ma
rencontre et me renifler, histoire de faire connaissance.
Tout d’abord un couloir
sombre, quand l’ombre tranche avec le jour, le temps que mes
pupilles s’habituent je ne sais plus où mettre les pieds. Je me
retrouve dans la salle de traite que Stéphane est en train de
nettoyer avec application. Les vapeurs d’eau forment un brouillard
dans le hangar largement ouvert au fond. Dans la première étable
les plus jeunes et les mamans qui vont vêler bientôt.
Je vais, enfin dire bonjour à toutes ces demoiselles, à mon grand étonnement elles s’éloignent au fur et à mesure que j’avance dans les allées. Peureuses! Si je patiente un peu elles reprennent assez vite le cours de leur journée. Je trouve ces animaux tendrement attachants, surtout leurs grands yeux sombres. J’aime toujours à les observer lorsque j’en croise au détour de mes déambulations. L’étable me parait immense, il faut qu’elles aient de la place.
Gigantesques machines colorées, tracteurs verts, je ne sais quoi jaune, bassines émaillées bleues et blanches, pneus, outils, tas de bois, tiges filetées, bassine en étain, saut en plastique, rouleaux de fils de fer barbelés, cordes, abreuvoirs, tubes, tuyaux, il y a une grosse citerne directement reliée aux tireuses. Mais, j’ai retrouvé avec plaisir les bidons de lait de l’époque où en vacances, j’allais acheter le lait à la laiterie savoyarde [c’est une autre histoire] et d'autres objets non identifiables pour l’ancienne citadine que je suis. en résumé un des plus grand bonheur d’une artiste en mal d’inspiration, il y a de quoi faire un croquis, tous les mètres, malheureusement il fait très froid en restant assisse sans activité (je veux dire physique), aussi je me contenterais d’une aquarelle rapide et de beaucoup de photographies. L’hiver va être un peu long.
Les propriétaires répondent avec beaucoup de gentillesses à mes questions bêtasses d’ancienne banlieusarde.
De novembre au début janvier c’est l’époque où naissent les petits veaux.
- -Moi : « qu’est-ce que vous leur donniez à manger ce matin ?-Stéphane : « Nous les nourrissons avec du maïs, de la pulpe de betterave et des compléments alimentaires, l’hiver nous sommes obligés.-Moi : « vous avez combien de vaches ?-Stéphane : 70 vaches et 130 élevés (jeunes vaches).-Moi : « vous les connaissez toutes ?-Jean : « non, pas toutes-Moi : « combien en avait votre père au début-Stéphane : « au début 6 et jusqu’à 23 parce que l’étable n’avait que 23 places. Mais avec 23 vaches, il vivait mieux que nous, il s’en tirait, aujourd’hui avec 200 bêtes on n’y arrive pas.-Moi : « vous avez trop de charges-Stéphane : « On est bien obligé, sinon … c’est un cycle sans fin, cela ne s’arrête jamais-Moi : « combien de litres de lait par jour produisez-vous?-Jean : « C’est pendant la période du vêlage que la production de lait est la plus forte environ 5400 litres tous les trois jours.-Moi ; « 200 animaux tout de même c’est énorme-Jean : « et 2 taureaux, avec 70 naissances par an environ-Moi : « Eh ben cela fait beaucoup, plus 70 animaux par an ?-Jean : « Nous gardons les femelles et revendons les mâles. Et nous vendons les plus vieilles pour la boucherie.-Moi : « Pourquoi vous faites ça ? je veux dire pourquoi vous les séparé par âge ?
-Jean éberlué par ma question : « Sinon les taureaux s'amuseraient aussi avec les plus jeunes
- Pas de pédophilie chez
les vaches !!!! 😂
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Objet insolite de la
semaine : Les bottes en caoutchouc.
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